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Braïma Injaï peint son passé et ses espoirs

L'hôtel de ville accueille les oeuvres de Braïma Injaï, un peintre qui mixe ses racines africaines et sa vision de l'occident.

En une trentaine d'oeuvres, exposées à la Galerie de l'hôtel de ville, le peintre Braïma Injaï a résumé le cours de sa vie : un mélange pigmenté de deux cultures. Les ocres et les terres de son enfance africaine jetées sur un fond électrique, un mélange de bleus outremer et de bleu ciel qui vous emprisonne le regard.

Le luxe du blanc

"C'est le bleu de l'occident, le bleu du ciel et de l'eau, le bleu de la mer" qui nous aspire dans ses profondeurs. "Ou c'est le bleu de la mère" corrige Braïma Injaï qui rend ici un bel hommage aux femmes, et aussi à sa propre mère. Les femmes, symboles vivants de la fécondité, matrices de la vie, se promènent comme des ombres incrustées dans la matière acrylique.

Le passé est ici un retour aux origines de la vie. "Le couple, deux personnes qui s'emboîtent et ne font plus qu'une", poursuit le peintre qui a beaucoup travaillé aussi sur la dualité. Le présent, ce sont "toutes nos petites vies à part" qu'il a logées dans ces fenêtres embrasées de rouges et de jaunes, perçant à intervalles réguliers une grande façade blanche. "Car le blanc, c'est le luxe, le confort", commente Braïma Injaï.

Mais le confort nous rend-il pour autant plus heureux ? Il en doute. Et, désignant au bas de la toile, la grande porte, toute mangée par une haute silhouette, il ajoute "on vit dans nos petites fenêtres mais on sort tous par la même porte !". Braïma Injaï a dit ce qu'il avait à dire. Mais son dernier mot est celui de l'espoir, avec son art bien à lui de réconcilier les gens. Derrière la femme qui pense ou le bateau de l'exode, dans le lointain d'une scène de panique, il y a toujours comme un halo de lumière. "Je suis là pour faire rêver", pense-t-il. Ensuite, "chacun prend ce qu'il a envie de prendre".

Paris-Normandie - lundi 14 octobre 2002

   
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