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LE VISAGE DES ANGES | |||
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Le visage des anges Il aurait pu concourir à la perpétuation de l'Ecole de Rouen en peignant bords de Seine et péniches... Mais Braïma n'a décidément pas le profil. Des Hauts de Rouen, il ne voit pas très bien le fleuve. Et puis, la Seine, il ne l'a vue qu'à dix-sept ans, débarquant tout juste de sa Guinée-Bissau natale, coincée entre le Sénégal et la Guinée. Alors... ! Mais il sait, déjà à l'époque, que la peinture sera vitale pour lui. Un moyen d'expression, une porte ouverte sur le monde ; pas forcément celui qui existe vraiment mais le monde tel qu'il le voit. Et sa famille ne tarde pas à l'encourager à persévérer dans cette voie (voix ?) intérieure. Son dossier sera accepté par l'Ecole des Beaux-arts de Rouen où il passera cinq années avant de réussir ensuite un master en 1991. Un enseignement qui l'amènera à faire des rencontres ; on commence à parler de cet artiste africain qui ne fait pas de "l'art africain". C'est que Braïma fonctionne au mélange. Selon lui, une culture ne s'enrichit qu'au contact des autres. Les échanges sont la vraie richesse. Bien plus que le bonheur matériel. Il en sait quelque chose : peindre et vivre de sa peinture n'est pas simple. Loin s'en faut. Néanmoins, Braïma défend par-dessus tout l'être humain, élément central de la société. Même si on l'oublie parfois un peu vite. « Parce qu'on ne sait plus voir les choses » martèle Braïma dont l'inspiration s'est élevée à hauteur des anges qu'il met d'ailleurs en scène depuis quelque temps. En attendant de pouvoir trouver un atelier sur le plateau où il pourrait faire découvrir la peinture à tous ceux qui en auraient besoin, il suit son instinct sans faiblesse et sans compromission. Un ange passe. Rouen magazine |
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