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ROGER BALAVOINE | |||
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Paris-Normandie Braïma Injai, témoignage à vif. Ancien élève des Beaux-arts de Rouen, Braïma Injai inaugure la guérie « L'Escale» qui a pris la suite du «Ruissel», 192 rue Eau-de-Robec. Il l'inaugure en posant d'insidieuse questions sur la culture africaine qui est la sienne et celle qu'il vit aujourd'hui, en France. Ou bien alors, il suggère que la Loi peut être contraignante, que la société peut contraindre la femme, que la loi peut bloquer le coeur. Autant dire que la peinture de Braïma Injai lui est innée - dans ce sens qu'elle constitue une expression directe. La marque est brute, la composition symbolique avec un triangle omniprésent, des signes et des "décors" en contrepoint. Comme s'il s'agissait de passer de l'espace au temps en inscrivant une simultanéité de vision. Les corps charnels, souvent comprimés dans la composition, étouffés, malmenés, vont évoquer cette contrainte signifiante en face des hommes de la loi, tyrannesques, univoques, qui arborent des symboles comme sur une icône. Braïma Injai, dont c'est la première exposition personnelle (après celle qu'il obtint à l'Ecole des Beaux Arts dont il est sorti diplômé) s'inscrit dans une logique irréfutable avec la hargne à témoigner et la quiétude de l'observateur qui tente d'analyser (avec la distance d'une réflexion) ce drôle de monde où nous vivons. Sa peinture, brute, assène une lecture directe et réserve, dans le même temps, un espace pour le doute. A chacun de proposer une réponse aux questions posées. Roger Balavoine, critique d'art |
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